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 Ehh! Excuses-toi! Nirva-quoi? ft. Ollie <3

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Madison E. Carwell
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Madison E. Carwell


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MessageSujet: Ehh! Excuses-toi! Nirva-quoi? ft. Ollie <3   Ehh! Excuses-toi! Nirva-quoi? ft. Ollie <3 EmptyMar 28 Juil - 19:55

    Encore une journée de lycée qui c'était écoulée. L'année scolaire allait bientôt se finir d'ici quelques semaines et je pourrais enfin respirer un peu avec les vacances qui se profilaient à l'horizon. Hélas, mes parents avaient décidé que l'on ne partirait pas cette année, faute financière dû à la faillite... Ainsi si je devais m'offrir quelques jours de vacances loin de Jackson c'était avec Yohann? Hors de question, je préférais rester dans ma petite ville du Tennessee. Certes il n'y avait pas grand chose à faire pendant deux mois d'affiler mais c'était mieux que de passer que du temps en tête-a tête avec mon futur mari. Beaucoup de jeunes amoureux auraient été heureux de passer du - temps rien qu'à deux, mais ce n'était pas mon cas, j'aimais Yohann, mais je me demandais de plus en plus si ses sentiments étaient réciproques vis à vis de ma petite personne. Je réfléchissais à tout cela en marchant dans les rues du centre de Jackson mes livres d'études à la main. J'avais quitté le lycée déjà depuis vingt minutes mais je ne voulais pas rentrer chez moi de suite, je voulais profiter des rayons du soleil qui chauffait un peu ma peau. Mes talons claquaient sur le trottoir, et je regardais les vitrines, le dernier vinyle de Marilyn Monroe qui venait de sortir était en avant. J'aimais beaucoup cette fille, elle avait du talent c'était certain, mais mon idole resterait toujours Nathalie Wood qui faisait carrière au cinéma depusi qu'elle était petite. J'adorais son visage, et le charisme qui en émanait. J'avais vu tout ces films et j'avais tout simplement hâte que le prochain sorte. Continuant ma petite marche je m'arrêtais au American Coffee.

    Entrant dans l'établissement, je vis quelques lycéens entrain de discuter autour d'un Pepsi, j'allais au comptoir où je connaissais bien le propriétaire qui était un ami de mes parents mais qui allait bientôt partir à la retraite. Commandant un café noir sans sucre, je m'assis sur un des tabourets rouges du café. Posant mes livres sur le comptoir, je pris la tasse qu'il me servit avant de boire une puis deux gorgées. Cet ami de mes parents était le seul à se soucier de ces hématomes qui ornait ma peau qui dorait dû au soleil, mais à chaque fois d'un sourire je lui disais que ce n'était pas si grave que cela, que c'était juste du à ma maladresse. Ouvrant mes livres, je parcourais les divers texte qui allait me servir pour ma futur interrogation pour la semaine qui allait venir. Je finis ma tasse de café au bout de quinze minutes, puis me leva, fermant mes manuscrits, lançant un signe de main au propriétaire, tandis que j'allais quitter l'american coffee sous les airs d'Elvis qui passait dans le jukebox. Oui j'allais, car alors que j'avais la tête tourné vers l'ami de mes parents avec un sourire aux lèvres un espèce de fou me rentra de plein de fouet dedans.

    Laissant mes livres tombés sur le carrelage blanc du café, j'atterris moi de même sur celui-ci les fesses en premiers. Heureusement que je n'avais pas de mini-jupe tout le monde aurait pu profiter du spectacle, encore merci aux jupes longues! Je levais mon regard sur celui qui m'était rentré dedans, aucune galanterie! C'était un homme, enfin il était étrange... Décidément ils se donnaient tous le mot pour paraître étrange? C'était quoi ce tee-shirt noir? Nirva-quoi? Nirvana? C'était quoi ça? Une marque de publicité? Je n'étais point au courant! En tout cas, la politesse il ne connaissait pas, quand un homme bousculait une demoiselle – et ici la demoiselle était moi – il l'aidait à se relever en toute courtoisie, lui il restait là comme un parfait idiot! Me levant de moi même je ramassais mes livres par la même occasion.

    - La moindre des choses est de dire désolé.

    La chose que je supportais le moins chez quelqu'un était bien entendu le manque de politesse. Il restait là, à ne rien faire, et à ne rien dire. Qu'est ce qu'il souhaitait au juste? En plus il me regardait tellement intensément que je commençais en avoir des frissons. C'était un pervers? Je n'espérais pas! Bon sang, d'un côte j'aurais aimé que Yohann soit présent cette fois, il lui aurait dit de me présenter des excuses, et on serait parti sans le revoir, mais là, le problème c'est qu'il m'empêchait de sortir du café.

    - Tu as un soucis?

    C'était seulement cette question que je lui posais, car j'aurais bien voulu sortir pour rentrer enfin chez moi, mais il daignait pas à faire un pas comme s'il était absorbé par quelque chose... En tout cas, son tee-shirt arrêtait pas de m'intriguer, Nirvana c'était quoi?
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MessageSujet: Re: Ehh! Excuses-toi! Nirva-quoi? ft. Ollie <3   Ehh! Excuses-toi! Nirva-quoi? ft. Ollie <3 EmptyMer 29 Juil - 23:28

    American Coffee. Nan mais quel nom ringard ! C’était tout à fait digne des fifties. C’était nul, ça donnait même pas envie d’y entrer pour tout vous dire. L’odeur de viande était d’ailleurs assez marquée, et de ce qu’on pouvait voir de l’extérieur, tous ces gens mangeaient… Des hamburgers ! Ils dévoraient sans pitié de pauvres petites vaches sans défense. Et ils buvaient du café avec ? Eeeerrk. Du café, que c’était banal n’empêche. Au American Coffee on boit du café, trop fort. Et en plus, American, le café américain est très différent d’un autre café. Plus mauvais, surtout, oui. Ils avaient bien fait de prévenir sur la pancarte. Mais pourquoi était-il arrêté devant ce restaurant s’il le détestait rien qu’à le regarder ? Bah… Il avait perdu Benjamin dans la foule. C’était très con, mais il s’était laissé distraire par une... libellule. Et quand il avait relevé la tête, bah, il n’y avait plus de garçon tatoué devant lui. Il avait paniqué un peu, maintenant ça allait déjà mieux que tout au début, parce qu’il savait que Benjamin était dans la ville et qu’il commençait à s’accoutumer aux habitants des fifties, même si ceux-ci le regardaient toujours autant en coin comme s’il était descendu tout droit d’une soucoupe volante. Bref, il avait le nez collé à la vitre de ce restaurant laid et pourri, et il se disait qu’il avalerait bien une barre de chocolat ou une part de gâteau. Sauf que ça semblait dépourvu de tout cela, là-dedans. Les hamburgers régnant en maître. Ollie était bien sûr végétarien, tout gay collectionneur de peluches qu’il était. Et le problème le plus important était, sans aucun doute, qu’il était un peu… à sec. Sa carte de crédit était partie en poussières, apparemment trop récente pour l’époque dans laquelle il était coincé. En gros, il était condamné à jeûner ou à faire la manche, et à porter toujours les mêmes vêtements, lui qui n’avait jamais manqué de quoi que ce soit tout au long de sa vie.

    Il se décida finalement à rentrer dans ce café-restaurant, où la musique était encore plus ringarde que l’enseigne, en fait. C’était quooi ? Du Elvis Presley ? Il retint sa respiration pour ne pas sentir la viande. Rien que l’odeur le rendait nauséeux, ça voulait tout dire ! Trop concentré sans doute, parce qu’il bouscula une jeune fille par mégarde. Ses livres lui glissèrent tous des mains avant qu’elle n’atterrisse elle-même sur le sol. Ollie resta un instant sous le choc. C’était tout simple, il ignorait quoi faire. C’était bien vu de toucher une demoiselle inconnue dans les années cinquante ? Il n’osait donc pas l’aider à se relever, et puis, et puis, il y avait cette salade qu’on venait de servir à une cliente. Et vous le croirez ou non, cette salade bien verte avec du maïs et des tomates lui faisait de l’œil. Complètement ailleurs, le garçon, absorbé par ce morceau de verdure alors que la miss était toujours par terre et le ramenait à la réalité en lui faisant remarquer que l’on disait désolé lorsqu’on agressait quelqu’un de la sorte. Ses yeux revinrent sur elle, se demandant si elle n’avait pas un petit copain baraqué en blouson noir dans le coin.

    Trente secondes plus tard, constatant qu’aucun homme avec des muscles énormes ne se pointaient, ses pensées retournèrent vers sa salade, qu’il aimait déjà, fallait dire. Il en oubliait de s’excuser, de ne pas la fixer et de se bouger de l’entrée pour qu’elle puisse enfin quitter le lieu qu’elle se préparait justement à quitter. Il y avait juste cette salade qui lui importait, là, comme si ça avait été le centre de l’univers. Son estomac ne supportait plus l’absence de nourriture, c’était pour ça qu’il faisait un blocage. Mais il n’avait pas d’argent pour s’acheter même une seule feuille de cette salade. La jeune fille lui posa alors une question, qu’il mit du temps à saisir. Un souci… Elle voulait dire à part le fait qu’il avait été envoyé à des décennies du vingt-et-unième siècle et qu’il n’avait aucune idée de comment y retourner, qu’il aimait son meilleur ami à la folie et que celui-ci avait l’air de s’en foutre royalement, qu’il n’avait aucune nouvelle de sa famille, qu’il était riche à des années de là et qu’à cet instant précis, il était pauvre et sans domicile fixe ? Il soupira et marmonna d’un air honteux :

      « J’ai faim. »

    Si c’était pas pathétique, quand même ! S’il avait imaginé un jour que tout cela arriverait, il aurait pris de l’argent liquide dans son porte-feuilles et il aurait pu subsister le temps qu’il trouve une machine pour se projeter dans le futur. Mais non, il avait fallu qu’il agisse en parfait enfant gâté : avec la carte bleue, on paye tout ce qu’on veut ! Hahaha. Et sans rien, il ne pouvait rien payer, évidemment. Et quoi, et quoi ? Il n’allait tout de même pas demander à cette inconnue, qui ne devait pas vouloir avoir quoi que ce soit en commun avec lui, de lui commander une salade et de la régler à sa place ? Quoique...
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MessageSujet: Re: Ehh! Excuses-toi! Nirva-quoi? ft. Ollie <3   Ehh! Excuses-toi! Nirva-quoi? ft. Ollie <3 EmptyJeu 30 Juil - 21:02

    A croire que maintenant sortir d'un snack était devenu des plus difficile. Déjà, j'avais voulu franchir la porte qu'un jeune homme extra-terrestre – car oui vu l'expression qu'il avait et ce qu'il portait, dont un tee-shirt bizarre noir inscrit nirvana dessus – m'avait foncé dedans. J'étais tombée sur le sol après avoir lâcher mes bouquins qui s'entrechoquèrent ensemble sur le carrelage blanc de l'établissement. Bien entendu, beaucoup de gens me contemplait à présent, il y aurait pu avoir au moins un qui aurait l'audace de me demander si j'allais bien, mais non... Pas même celui qui m'avait poussé c'était la meilleure! Il ne connaissait pas les mots de politesses comme: Désolé? A croire que non, il était plutôt fixé sur quelque chose qui devait se trouver derrière ma personne, puisqu'il ne posait même pas ses yeux sur moi. Ainsi je me relevais toute seule, comme une grande fille, passant mes mains sur ma jupe pour enlever le surplus de poussière, comme en demoiselle bien correct et ramassa mes livres d'études qui c'étaient éparpillés un peu partout sur le sol. Bien sur, je sentais une légère colère envahir ma personne, et si cela ne tenait qu'à moi je l'aurais giflé, poussé et serait parti du American Coffee, mais non, le patron était un amis de mes parents et s'il rapportait mon comportement à ces derniers, je prendrais surtout une correction... J'avais toujours été une petite fille sage et discipliner depuis mon enfance, et je ne comptais pas perdre mes bonnes habitudes, malgré que Jude, une amie, voulait à tout prix limite me transformer en pin-pup et me décoincer... Quand comprendrait-elle enfin que je ne veux pas devenir comme cela? Les mini-jupes je trouvais cela tout simplement vulgaire!

    Si Yohann aurait été là, et qu'il aurait vu une telle scène, sans doute le jeune homme en face de moi n'existerait plus... Mon fiancé était violent vis à vis de moi, mais si on avait l'audace de me toucher il ne supportait pas, il était tout simplement jaloux, jaloux possessif. Bref, je mis de côté le sujet Yohann plus loin dans mon cerveau pour me concentrer sur le problème actuel, lui, qui était en face de moi. Il ne daignait pas à bouger, et cela m'énervait de plus en plus car je voulais rentrer chez moi et commencer à réviser, les examens approchaient, on était presque fin juin, et je n'avais plus beaucoup de temps pour bien préparer quelques détails. Ainsi pour que l'on aille plus vite sur le pourquoi du comment il ne voulait pas bouger ses petites fesses de la porte d'entrée, je lui demandais s'il avait un soucis. Un moment silencieux s'écoulait tandis que je portais mes trois livres dans les bras, attendant patiemment qu'il me réponde. Ce qu'il fit quelques secondes plus tard alors que j'allais renoncer à avoir une réponse de sa part.

    - J'ai faim

    Je restais un moment silencieuse par une telle réponse... Sérieusement, qu'est ce que je pouvais lui dire sans le vexer? Ce n'était pas mon problème s'il avait faim! Puis s'il avait si faim que cela pourquoi il n'allait pas au comptoir et demander à manger au lieu de rester planter là comme une vulgaire potiche!? J'essayais pourtant de garder mon calme, ce n'était pas le moment de sortir de mes gongs alors que j'étais légèrement réputée pour être une fille calme qui savait prendre des initiatives doucement. Il avait complètement hypnotisé par la salade composée qu'une fille mangeait, un mélange de tomates et de maïs, bref, quelque chose que je ne mangeais quasiment jamais! Je savais que si je voulais me débarrasser de lui, et de rentrer chez moi il fallait que je prenne les choses en main. Je n'étais pas du genre à payer quoique ce soit à des étrangers mais sur le coup, je le fis quand même. Une âme trop généreuse? Sans doute. Allant poser mes livres sur une table non loin, vu qu'il n'y avait pas grand monde, je pris le jeune homme par la main l'emmenant au comptoir.

    - Jeremy?

    J'appelais le serveur, que je commençais à connaître à force de rester au comptoir parler avec le patron comme quelques minutes auparavant. Celui-ci me fit un léger sourire avant de venir à ma rencontre.

    - Oui Madison?
    - Tu lui sers une salade composée comme tu as servi quelques minutes auparavant a une cliente? Je paye.

    Je sortis deux billets de ma poche en les mettant sur le comptoir, que le serveur pris avec un léger sourire avant d'aller chercher le plat et de le poser devant celui qui m'avait bousculé avant. Attendez... Y'a pas un problème? Il me bouscule, il ne s'excuse pas et je lui paye à manger? Je suis décidément une âme trop généreuse. Je posa alors mon regard vert/noisette sur lui en le regardant intensément. Allait-il me remercier? Je l'espérais, car sinon, il allait se prendre une gifle, il ne c'était pas excusé, alors s'il ne me remerciait pas je sentais que j'allais perdre le peu de sang-froid qu'il me restait.
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MessageSujet: Re: Ehh! Excuses-toi! Nirva-quoi? ft. Ollie <3   Ehh! Excuses-toi! Nirva-quoi? ft. Ollie <3 EmptyJeu 6 Aoû - 21:44

    Ah, quel idiot il faisait. L’héritier des hôtels Ferguson qui agissait comme un malpropre, c’était un comble. Surtout lorsque l’on connaissait tous les intitulés des cours qu’il avait dû suivre à domicile, à l’instar de ce que l’on lui enseignait à l’école. « Règles élémentaires de savoir-vivre », « L’art de tenir une conversation en société », « Comment s’excuser après une maladresse ou une erreur ». Haa, celui-là lui aurait bien servi en ce moment. Sauf qu’il se demandait vraiment s’il pouvait se comporter pareillement dans les années cinquante. Quand on bousculait quelqu’un, il y avait trois étapes. Un, on se penche, on tend la main et on l’aide à se relever. Deux, on ramasse ce qu’il a laissé tomber, ce qu’il ne doit surtout pas faire de lui-même. Trois, on lui présente les plus plates excuses et on lui adresse un compliment pour faire oublier sa faute. Uuuh, en l’occurrence, il n’avait respecté aucune de ces trois lois. Bravo, Ollie, bravo. Et à présent, c'était un peu tard à moins de se mettre à genoux et de la supplier de le pardonner. Ce qu'il ne ferait pas parce qu'il ne faisait aucunement confiance aux femmes de ménage de la préhistoire. Et il ne tenait pas à salir son unique pantalon. Des vêtements, ça c'était un autre problème. Enfin. De toute façon, il trouverait bien quelque chose pour se racheter. Même s'il n'était pas sûr qu'un sourire craquant récolte tous les suffrages, ce serait juste pour essayer voir s'il lui plaisait légèrement plus ainsi.

    Après avoir avoué qu’il avait faim, ce qui n’était pas si compliqué à deviner vu les regards intenses qu’il jetait à cette salade composée là-bas, il resta encore planté devant l’entrée ou la sortie, selon le côté du restaurant où l’on se situait, il sentit qu’on le tirait par la main pour le conduire jusqu’au comptoir. Oh. La jeune fille avait le droit de le prendre par la main, donc il aurait pu lui porter secours. Imbécile de lui. Mais bon, il n’allait pas regretter chacun de ses gestes inexistants, sinon il était parti pour être rongé par le remord tout le long de son séjour en 1950. Qu’il comptait bien écourter au plus vite. Quand ils furent devant le serveur, Oliver n’osa pas ouvrir la bouche et se contenta de dévisager « Jeremy » qui était trop mignon dans son costume de salle. Il avait l’art de penser à n’importe quoi, ces dernières minutes. Une jolie salade, un beau serveur et puis quoi encore ? Et elle lui payait le repas ? Ooh, elle était bien gentille. Il ne s’en plaindrait pas, ça lui évitait de devoir lui demander et de se taper la honte de sa vie. Oui, parce qu’il n’avait quasiment rien dit, là, en fait, à part qu’il avait un petit vide dans l’estomac. S’il s’était entièrement tu, il aurait pu passer pour un muet. Et voilà que le garçon déposait l’assiette juste sous son nez, il ne s’empêcha pas de loucher dessus, c’était presque comme si la bave avait dégouliné sur les bords de ses lèvres. Euh… nan, quand même pas, fallait pas trop exagérer. Ah oui, les règles de savoir-vivre, s’en rappeler, là, sinon elle se gênerait sans doute pas pour le gifler. Avant de s’emparer de sa salade, donc, il se tourna vers elle avec un grand sourire spécial remerciements qui faisait aussi partie de ses cours du soir, à vrai dire. Il avait été éduqué pour devenir un parfait gentleman, tout de même !

      « Je vous en suis éternellement reconnaissant, vous ne pouvez pas imaginer la gratitude que je ressens à votre égard. Merci, merci, merci. »


    Il ignorait pourquoi, mais il se sentait obligé de la vouvoyer comme pour les clients et les collègues de son père. Ce qui faisait très con, étant donné qu’elle avait l’air d’avoir le même âge que lui, si ce n’était moins. En plus, il lui avait sorti des phrases toutes faites, retirées des bouquins qu’il avait eus pour livres de chevet pendant toutes ses années d’apprentissage. Ça faisait très faux comme remerciements, mais il ne savait pas du tout comment agir dans ce monde parallèle et son ventre lui réclamait tellement de la nourriture qu’il n’avait pas essayé d’en inventer lui-même. Ensuite, il attrapa l’assiette comme si ça avait été un trésor caché depuis des siècles qui menaçait de tomber en poussières au moindre mouvement trop brusque. Effectivement, il était réellement très affamé même s’il ne le paraissait pas tant que ça. On lui avait appris à ne pas trop laisser filtrer ses émotions. Pour quelqu’un d’aussi extraverti que lui, ça pouvait sembler inconcevable. Mais en vérité, il ne se montrait extraverti qu’avec des amis qui n’avaient aucune relation avec le reste de sa famille. Lorsqu’on parlait affaires, il se devait de rester solennel. Ça s’était révélé être une tâche difficile mais il y était parvenu au fil des années d’entraînements. Allant s’asseoir à la table où la demoiselle avait abandonné ses livres, il entama instantanément la salade, gardant une certaine retenue juste pour la forme. Après avoir avalé la moitié, il releva les yeux vers la jeune fille qui récupérait ses livres et s’apprêtait à partir.

      « Attendez, s’il vous plaît. Vous pourriez rester avec moi un instant. Je suis perdu et il y a des questions que je voudrais vous poser, si cela ne vous dérange pas. »
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