cause baby i come from the future, and it sucks...

« T’sais, si tu veux sortir de c’trou, tu dois raconter chaque événement qui a fait de toi la personne que t’es aujourd’hui. »
« J’avais pigé, j’suis pas con non plus hein. J’ai juste pas envie. »
« Pourquoi ? T’sais que tu pourras sortir après, alors fais-le et tu s’ras libre. »
« Mais merde ! J’t’ai dis que j’en avais pas envie ! Tu m’soules ! Dégage ! »
« Ça va, mais tu vois va devoir le faire un jour ou l’autre… »
« Dans 5 secondes t’as parti j’te tabasse, c’est clair ? »

C’est drôle comme ce connard est parti vite quand je l’ai menacé d’le tabasser, fuck. Il m’emmerde à la fin, j’en ai marre des gens qui veulent connaître mon histoire. J’leur raconte toujours des sottises de toute façon, c’est pas leurs putains d’affaires. J’ai une vie, ouais, j’ai un passé dont j’ai pas envie d’parler, bordel, fichez-moi la paix ! Et d’toute façon, la vérité, c’est que ma vie est pas parfaite, comme un conte de fée, j’ai subi plusieurs trucs et j’préfère juste pas en parler. Genre le fait que j’aie couché avec ma belle-mère qui a – on s’entend – 10 ans de plus que moi. Ouais, un soir où j’étais soul j’suis rentré chez moi et elle était là. Depuis qu’elle et mon père s’étaient mariés, elle m’allumait, la connasse. Je l’ai satisfait, et j’me suis fait prendre par mon père… Haha bordel, c’était que trop l’éclate, vous voulez savoir plus en profondeur j’parie… Bande de voyeurs.

J’devais fêté les eh… J’sais plus trop combien d’années d’un d’mes potes. On a fêté en grand, on était tellement souls qu’on arrivait même pas à se distinguer parmi les autres gens. Fuck, j’me suis amusé ce soir-là, j’vous jure. Y’avait des tas de poufiasses qui me tournaient autour, c’était beau à voir. J’les chauffais les unes après les autres et j’les foutais en plan après. Elles auraient pu avoir des MTS et j’aurais pas été au courant. Résultat : j’me serais retrouvé chez l’docteur avec une putain de maladie, genre gonorrhée ou chlamydia, non merci, j’passe. Bref, toutes ces filles étaient là, pourtant j’pensais à une en particulier qui s’amusait à m’faire chier. Ma belle-mère depuis quelques mois… Elle se promenait dans la maison en sous-vêtements quand y’avait que moi. Elle me prend pour qui, fuck ? J’suis un homme, j’ai des pulsions… Pourtant, elle était mariée à mon père hein, cette sal… Bref, j’vais essayé de rester poli. Juste essayé d’oublier que c’est à cause d’elle que j’me retrouve dans la rue sans chez moi et tout… Et elle avait une fille en plus, Calleigh… Fuck, elle aussi j’me la serais fait, mais elle était beaucoup moins stupide que sa mère. Plus sophistiquée. Bref, j’suis rentré chez moi, bourré comme d’la merde. J’sentais le fond de tonne à des kilomètres, et y’avait elle, ma belle-mère. On aurait dit qu’elle m’attendait. Elle avait un déshabillé, quelle p*te, fuck !

« Alors, tu t’es amusé à la fête de ton pote ? »
« Qu’est-ce que ça peut t’faire ? Et qu’est-ce que tu fous en déshabillé ? C’pour mon père que tu dois t’habiller comme ça, pas pour moi… »

Bah ouais, même soul j’arrivais à la comprendre, la situation.

« Eh bien ton père est pas là, j’voulais qu’il le soit, mais il l’est pas. Il m’avait dit qu’il rentrerait, je l’ai jamais vu. »
« Menteuse. Tu sais très bien qu’il est en voyage d’affaire et qu’il revient demain. T’es conne, tu sais ? J’suis pas intéressé par les plus vieilles que moi. J’aime la chair fraîche… »
« Oh, mais tu sais très bien que je suis pas si vieille que ça. J’ai seulement 10 ans de plus que toi… »
« Et ? C’est supposé m’faire quelque chose ? Et elle est où Ryleigh, pour que tu t’permettes de t’accoutrer comme ça ? »
« Elle est chez son amie pour la fin de semaine. »
« Fuck. Ça veut dire qu’y a que nous deux ? »
« Hmmmm, oui. »
« Eh bah, j’vais dormir. A demain… »
« Attends, Andy. »
« M’appelle pas Andy. J’suis pas ton fils, même pas ton ami, et certainement pas ton amant. Fiche-moi la paix, tu veux, Ella… »

Elle s’approche d’moi, la connasse, et elle me prend dans ses bras en frottant toute sa poitrine contre mon torse. Mais BORDEL qu’elle est sal… MERDE ! Elle me gonfle. Elle finit par m’embrasser, pourtant j’sens toujours l’alcool hein ! Elle sait c’quelle veut, et j’vais peut-être lui donner après tout. Sa fille et mon père sont pas là, elle est chaude, et j’suis en manque. Bon, allez… Je l’ai baisé cette nuit-là, c’était marrant. Mon père est rentré le lendemain et nous a surpris. Putain il m’a carrément frappé pour me réveiller.

« BORDEL DE MERDE ! C’EST QUOI ÇA ? J’PARS 3 JOURS ET J’RENTRE POUR TROUVER MA FEMME AU LIT AVEC MON FILS… DANS MON PROPRE LIT !!! »
« Calmos, papa. J’étais soul, c’est elle qui l’a voulu. Parle moins fort, j’ai mal à la tête. »
« SORS DE CHEZ MOI, T’ES PLUS MON FILS ! DÉGAGE ! »
« Ça va… Perds pas la tête pour si peu. C’t’une connasse ta femme. Elle saute sur tout c’qui bouge et elle m’allume quand t’es pas là. Tu devrais lui mettre une laisse, peut-être qu’elle arrêterait de jouer à la chienne en chaleur. »
« VA TE FAIRE FOUTRE ! TU PARLES PAS DE MA FEMME COMME ÇA. »
« Ta chienne tu veux dire… »

Putain, j’ai reçu la fucking droite de ma vie ! Ça m’a carrément sonné. J’me souviens, j’lui ai sauté dessus après. On s’est carrément battu, trop beau. Leigh est arrivée après, elle a genre pleuré pour moi. Ridicule, fuck. On est même pas liés par le sang ni rien. Elle sort des conneries du genre « tu sais, t’as beau pas être mon vrai frère, je t’aime comme si tu l’étais. » Elle devrait savoir qui faut pas toujours se fier aux apparences. J’m’en fous des gens, moi. Bah ouais, ok, Leigh est importante, mais c’est tout. Mon père, il peut crevé, il m’a foutu dehors après tout ! À cause de cette sale p*te de belle-mère. J’la déteste… Si elle avait pas fait partie d’notre vie, mon père et mon on s’parlerait encore. Bref, y’a pas que ça hein… Y’a aussi le fait que ma mère soit malade, ça me fait chier, mais vraiment…

« Andy, j’ai quelque chose à te dire… »
« Ouais, m’man. J’t’écoute. »]
« J’ai… Je… J’suis malade. »
« Qu’est-ce que t’as, m’man ? »
« J’ai le cancer du cerveau… Je… J’ai plus beaucoup de temps à vivre. »
« MERDE ! C’EST MAINTENANT QUE TU M’DIS ÇA, MAMAN, FUCK ! »
« Andy. Écoute-moi… Je voulais pas te gâcher la vie en t’emmerdant avec mes problèmes… »
« MAMAN PUTAIN ! Il m’reste plus que toi depuis que j’parle plus à papa. M’man, tu peux pas m’faire ça. M’abandonne pas, j’ai besoin de toi… »

J’me souviens aussi du soir où j’étais à l’hôpital. Putain, ce soir-là, ça a été le pire soir de ma vie… Ma mère a chuté, elle est morte pendant 5 minutes, et ils l’ont ramené. Mais fuck, j’ai eu peur. J’me souviens que Leigh était là, elle me tenait la main. Je l’aime, après tout, cette fille. Ouais bon, on est pas liés par le sang et tout, mais j’peux vraiment dire que c’est ma sœur, et qu’elle me comprend. T’façon, nos parents sont toujours mariés, mon père reste mon père même si j’lui parle plus…

« Tu devrais prendre du recul, Andy. »
« Non, Ryleigh, c’est ma mère. J’peux pas la laissé mourir comme ça. Tu peux pas comprendre, t’as pas… »
« Pas de père. Je le sais très bien Andy, que j’ai pas de père… Et tu sais pourquoi ? Parce qu’il est mort quand j’avais 13 ans ! »
« Ry… »
« Non ! C’est pas la peine ! Si j’suis ici ce soir, c’est parce que j’me souviens exactement de c’que ça m’a fait quand j’ai perdu mon père qui est mort du sida. J’voulais t’aidé, mais apparemment monsieur est trop cool et a pas besoin d’aide. C’est bon, j’rentre chez moi… »
« Ryleigh, bordel ! C’est pas c’que j’voulais dire. J’ai plus de père, j’te signale. Il veut plus rien savoir de moi et ça me fait chier, tu sauras. »
« Pourquoi ton père et toi vous vous parlez plus ? »
« Ta mère t’a rien dit ? »
« Non. »
« Bah, vaut mieux que tu saches pas de toute façon. Tu me verrais plus du même œil… »
« Ouais, bah, j’préfère pas savoir finalement. Garde ça pour toi, et j’garderais mes trucs pour moi. »
« C’est bon… »
« Tu veux retourné dans la chambre de ta mère ? »
« Nope. Besoin d’air… »

Et on s’est promené pendant une bonne demi-heure. Ça faisait du bien de prendre de l’air et de parler au moins à une putain de personne qui m’comprenait parmi tous ces imbéciles qui croyaient qu’ils pouvaient m’aider. Bande de salauds, j’vous emmerde ! Bref, c’pas ça le plus important. C’est le fait que j’me retrouve dans cette putain de situation poisseuse et que j’en aie pas envie…

Le lendemain, j’me souviens m’être levé avec un mal de crane horrible. Fuck ! Marre de tous ces maux de tête. Bref, j’suis sorti avec des potes pour essayer d’oublier toute cette merde. J’ai croisé Leigh dans la rue, on a discuté. C’qu’elle peut être sympa quand elle veut, mais chiante à ses heures aussi. J’crois que c’est pour ça que j’l’aime autant, ma « sœur ». Mais on s’en fout… Y m’est arrivé quelque chose de bizarre, et j’étais avec Leigh. Une espèce de tremblement de terre. J’sais même plus où j’étais, ça m’intéressait pas… J’devais me soucier de deux trucs, la santé de Leigh, la mienne, voilà. Le reste, j’m’en contre fous !

« Bah finalement, tu vas la raconter ton histoire ou pas ? »
« Va t’faire foutre, j’t’ai déjà dis que j’te la raconterais pas. Pourquoi tu t’acharnes comme ça ? »
« Parce que, j’veux la connaître, ta foutue histoire ! »
« Pas question, fiche-moi la paix. Si tu reviens encore, j’te frapperais pour de vrai ! »
« Ça va, ça va, putain. Toi et ton mauvais caractère… »
« Ouais. Et ? Rien à foutre. Adios. »

Ouais, bon, j’étais rendu à « après le tremblement de terre ». Leigh et moi on s’retrouve quelque part d’assez paumé et… Fuck, y’a rien qui ressemble à c’qu’on voit d’habitude ! J’en reviens pas. Je… J’me retrouve plus, je sais même pas où j’suis… J’ai plus mon portable, sûrement perdu quelque part, j’ai plus rien sur moi… Merde ! Leigh est là, au moins…

« Tu vas bien, Leigh ? »
« Ouais, tout est bon. Mais merde, où est-ce qu’on est ? »
« J’sais pas. Mais j’ai pas l’impression qu’on est où on était tout à l’heure. Fuck ! »
« Calme-toi, Andy. On va trouver un moyen de savoir… »

Heureusement pour nous, y’avait une jolie fille qui passait par là, je l’ai abordé…

« Eh, mademoiselle. Vous pouvez m’dire on est dans quelle ville, et la date, s’il vous plait ? »
« Oui, bien sûr… Nous sommes dans la ville de Jackson, au Tennessee. Et nous sommes le 20 juin 1954. »

PUTAIN DE MERDE. ON EST EN 1954 ET ON EST MÊME PLUS À NEW YORK. QUELLE MERDE, C’EST HORRIBLE !!! Bon, calme toi Andy, reprends ton calme…

« Merci bien. Bonne journée ! »
« À vous aussi… »
« Au fait, j’suis Andrew. »
« Et je suis Madison. »
« Enchanté, Madison. »
« De même pour moi, Andrew… Je dois y aller, on se reverra peut-être une autre fois. Je traîne souvent sur la grande rue, vous passerez me voir lorsque vous aurez le temps. »
« Sans problème, Madison. J’passerais t…vous voir… »

J’lui adresse un sourire sincère. Elle a l’air plutôt gentille… C’que j’comprends pas c’est : QU’EST-CE QUE J’FOUS LÀ ? J’ai pas envie d’être en 1954. Non seulement j’y suis, en plus j’dois dire à personne que j’sais c’qui va se passer dans l’histoire. Et si j’suis coincé là pour toujours, qu’est-ce que j’fais ? Bref, Leigh est là, elle a l’air aussi crispée que moi.

« Calmos, Leigh. On va s’en sortir. On est juste… Plus de 50 ans dans le passé, c’est pas si grave, non ? On va pouvoir se refaire une nouvelle vie… Vois le dans ce sens-là. »
« Fuck ! Qu’est-ce que tu m’dis là ! Toutes mes amies sont dans le future, Andy ! J’ai pas envie de rester ici et foiré ma vie ! J’veux rentré ! »
« Bah moi aussi figure-toi ! Mais va falloir s’adapter… »
« C’est ça ouais… »

Ouais, bah on a passé un moment à en discuter, et finalement on a convenu qu’on chercherait à tout prix un moyen d’retourner dans notre époque.

Entre temps – parce que ouais, on a toujours pas trouvé ce putain de moyen – on a fait des rencontres intéressantes. Deux en particulier, Kelsey Jayne Edelskian, et son imbécile de cop… Non, fiancé. Ouais, elle est fiancée à ce crétin là… Son nom c’est un truc laid du genre « Caleb truc… ». J’m’en fous. Rien à foutre de lui, ce connard ! Il est fiancé à Kelsey, et Kelsey, bah moi j’la veux. Blonde aux yeux bleus, putain, elle est genre trop belle. Une déesse en son genre… Et il, bah il l’embrasse et tout… Ça m’fait chier quand même, parce que j’aimerais bien avoir ma chance avec elle, moi aussi…

« Salut. J’suis Andy. »
« Kelsey. »
« Ça va ? »
« Oui… »
« T’sais, la moindre des politesses ça serait de dire « et toi ? » »
« Je parle pas aux inconnus. Alors désolée si je n’ai pas vraiment envie de faire connaissance avec toi. »
« Ça va, ça va. J’m’en vais. J’reviendrais te voir un autre jour, Kelsey. »
« Effectivement, c'est beau de rêver... »

C’est une bombe, mais elle est déterminée à me repousser. C’est pas grave, j’finirais par l’avoir… Y’a Ryleigh aussi, qui va essayer d’se renseigner par rapport à elle. Et apparemment, Caleb, c’t’un homme puissant. Sa famille est riche et tout. J’m’en fous, encore une fois. Sa fiancée d’amour, bah c’est moi qui l’aurais. Pourquoi ? Parce que c’est la vie… On dirait que finalement, être coincé ici va me rapporter plus que j’pense…