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 Mélancolie, quand tu nous tiens. [ft Ferguson]

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Benjamin S. Dunham

Benjamin S. Dunham


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MessageSujet: Mélancolie, quand tu nous tiens. [ft Ferguson]   Mélancolie, quand tu nous tiens. [ft Ferguson] EmptyDim 26 Juil - 20:06

    Non mais c'est quoi ce bordel? Cette époque-là, c'est quoi, c'est où, c'est comment? Pourquoi était-il là, comment avait-il fait, dans quel but s'était-il retrouvé ici, et QUI était-il bon sang?! Ah non ça c'est bon il savait: Benjamin Spencer Dunham. Au moins il n'était pas totalement fou, mais tout ça ne devait être qu'un rêve, une illusion, c'était la seule explication. QUAND diable allait-il se réveiller? Plus abrutissant que de la vodka pure ou qu'une tournée de téquila au Twister's Max (nom d'un bar huppé complètement inventé) : une fausse réalité servie brutalement sans mode d'emploi. Depuis ce matin, Ben tournait en rond dans cette ville décor, cette ville qui lui était inconnue et qui pourtant était la sienne, mais dans une autre dimension. Il empruntait des chemins qui lui étaient familiers mais qui ne lui offraient plus les mêmes bâtiments qu'auparavant, là, au coin de la rue devait se trouver le café où il allait régulièrement commander de la bière dès que son beau-père lui chauffait un peu trop les oreilles mais à la place on ne voyait que la devanture d'un magasin de CD. Que dis-je! Ce n'était même pas des CD mais des... Vinyles! Gosh...

      « Putain de merde! »

    Des passants le fixèrent d'un air interloqué. Des passants qui n'avaient rien à voir avec les habitants de Jackson qu'il connaissait. C'était quoi cet accoutrement? Mon Dieu et ces deux couleurs rose et bleu pale qui revenaient partout, que ce soit sur les cadillac ou les vêtements des jeunes filles? Et puis d'abord depuis quand la crème de la frime c'était de rouler en cadillac? Ils avaient jamais entendu parler de lamborghini ou quoi? Attendez voir, quel est le dernier tube à la mode? Quoi, Elvis Presley? Mais, mais mais... Il est mort! Ouuuuuh ça sentait pas bon tout ça. C'est pas jour de fête aujourd'hui alors pourquoi tout le monde se comporte comme si on était en... En 1950! Ce trouble temporel était aussi douloureux que le tremblement de terre de la veille. Tiens d'ailleurs, personne ici ne semblait atteint par cet incident même pas... Même pas lui! Quel était le dernier souvenir qu'il avait? Il était sur le canapé à regarder une flopée de films d'horreur avec Oliver et puis... Et puis instinctivement dès que les premières secousses se firent ressentir son voisin s'était jeté sur lui, ou plutôt dans ses bras, en quête de protection. Le dernier souvenir que Benjamin avait encore en mémoire c'était l'odeur du shampoing de son ami ainsi que la micro douleur qu'il ressentait au bras parce que le garçon le lui griffait sous la pression.

    Mécaniquement, Ben appuya sa main sur ce fameux bras endolori mais pourtant il n'y sentit aucune cicatrice. C'est alors qu'il se regarda dans la vitrine du Blues Jeans et se perçut comme un anachronisme: il n'avait rien à voir avec ces gens qui passaient dans la rue derrière lui, il arborait un style complètement décalé mais au moins il était entier et semblait bien vivant. C'était comme si... Le tremblement de terre l'avait emmené dans un autre système. Idée trop farfelue pour lui qu'il renia tout de suite. Bon, il devait avoir reçu un coup sur la tête et somnambule comme il se connaissait il était parti dans un quartier de Jackson qu'il ne connaissait pas encore et qui était un peu... Un peu spécial, voilà tout. Bon bein plus qu'à rentrer chez soi alors, en espérant que sa maison n'est pas subi trop de dégâts et ne se soit pas effondrée. Oh merde! Et Oliver? Est-ce qu'il allait bien? Bon du calme, si lui avait réussi à venir en un seul morceau inconsciemment dans un endroit aussi bizarre, alors son ami devait juste être encore en train de dormir sur le sofa, la télé allumée sur je ne sais quelle scène d'épouvante.

    C'était quand même étrange la facilité qu'il avait de retrouver son chemin, tout simplement parce qu'il pensait tout à fait connaitre les ruelles qui se présentaient à lui. Peut-être que cette partie de la ville était une réplique parfaite de l'autre mais simplement traditionaliste et conservatrice des anciennes valeurs, vraiment, on aurait réellement dit être dans les années 50, c'était marrant au final. Bon, ce qui l'était moins c'était les regards des gens sur lui, à leurs yeux il devait passer pour un véritable extraterrestre alors que c'était eux, les martiens! Quelle idée de vivre comme dans le passé juste pour... Le fun. Essayant au mieux d'éviter de prêter trop attention à ces personnes qui le grugeaient de haut en bas, étonnées, il bifurqua bientôt sur les quartiers Nord. Ah, enfin, chez lui! Et on dit merci à qui pour avoir le privilège de crécher ici? Merci maman pour avoir mis le grappin sur un flouzard.

      Quand Oliver saura que j'ai encore fait une crise de somnambulisme et que je lui raconterai ce que j'ai vu... Il va se foutre de moi. Finalement je lui dirai rien.

    Mais son enthousiasme fut de courte durée. A peine eut-il levé la tête vers la maison qu'il pensait sienne, il désenchanta complètement. Argh! Mais c'était pas son chez soi ça! C'était pas... C'était PAS DU TOUT chez lui! Cette bâtisse ne ressemblait en rien à la sienne, elle n'avait rien de moderne ou de high-tech comme la sienne. Bon deux secondes... Peut-être s'était-il juste trompé, après le coup qu'il devait avoir reçu c'était normal qu'il ne reprenne pas tout à fait ses esprits. Benjamin fit quelques pas en arrière sur la route et passa au crible toutes les maisons qui se trouvaient côte à côté, bien rangées, mais aucune ne lui disait quelque chose. Ah si! Celle-là au fond, avec le toit vert jade et la peinture immaculée, il lui semblait qu'elle appartenait à la vieille Handson, cette voisine qui cherchait toujours à lui faire tailler sa haie juste pour avoir de la compagnie. Elle avait beau avoir une multitude d'employés à sa disposition, elle le voulait lui et Dunham n'avait jamais compris pourquoi. Oui c'était bien sa maison, quoiqu'un peu plus fraiche: d'ordinaire le crépis virait au jaune et il manquait plusieurs tuiles au toit. Il n'y avait pas non plus le grand chêne qui bordait l'allée, ici il s'agissait d'un arbuste à peine grandissant. La maison semblait plus... Jeune. D'une cinquantaine d'années environ... Oh mon Dieu. C'était une énorme farce, dites-lui que tout ça n'était qu'une plaisanterie!

      « Je savais qu'on avait de plus en plus d'étrangers dans cette ville, mais d'ordinaire ils sont NOIRS. Tu viens de quel pays sous-développé toi? »

    Benjamin se retourna. Le sosie de James Dean lui adressait la parole, adossé à une Simca Ariane aux airs on ne peut plus français où se trouvait sûrement sa petite amie qui se recoiffait. Dunham eut du mal à le croire et ne pu répondre tout de suite à cette provocation, en état de choc.

      « Ah je vois, tu parle pas notre langue. Haha. En tout cas je te conseille de t'habiller un peu plus à la mode si tu veux pas te faire lyncher... Ce serait dommage qu'on nous accuse encore de racisme hein?! »

    La défense de Benjamin refit automatiquement surface, qu'importe qu'il se retrouve perdu en plein dans les années 50 sans n'y rien comprendre, il ne se laissera jamais marcher sur les pieds.

      « A ta place j'irais pas parler d'étrangers quand moi-même je ne suis pas réellement natif américain, n'est-ce pas? Si tu veux faire plus crédible, achète-toi plutôt une DeSoto! »

    Le pro-James Dean eut la bonne idée de fermer sa bouche, de rentrer dans la Simca et de partir sur le champ. Pourtant, Benjamin ne fut pas plus satisfait que ça d'avoir rembarré un fifty. Le plus important n'était pas d'étaler sa culture automobile mais de savoir ce qui s'était passé, et là franchement... Il était au bord des larmes. Oui, vraiment. Le garçon se laissa tomber sur le trottoir, juste devant la maison qui des années plus tard sera abattue puis reconstruite sous la demande de Rowald Mitch Dunham. Il enfouit sa tête dans ses mains et se plongea mélancoliquement dans ses pensées qui, inexplicablement encore une fois, se dirigèrent toutes vers une seule et unique personne: Oliver.

      « Merde Ollie... T'es où?... J'ai besoin de toi. »
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Oliver D. Ferguson

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MessageSujet: Re: Mélancolie, quand tu nous tiens. [ft Ferguson]   Mélancolie, quand tu nous tiens. [ft Ferguson] EmptyMar 28 Juil - 16:00

    En résumé : crise d’angoisse absolue, la pire qu’il ait jamais faite et il allait bientôt s’évanouir s’il ne retrouvait pas Benjamin dans la seconde qui suivait.

    Maintenant, développons.


    Oliver s’était réveillé il ne savait où, dans ce qui semblait être une troisième dimension. Il ignorait même s’il s’était réveillé, en fait, parce que là, il avait trop l’impression de rêver. Bien que cauchemarder convenait mieux à la situation. Les gens, les gens ! Ils étaient tous habillés de façon ringarde à souhait, comme si le blouson noir était le must pour les hommes et que la jupe plissée était la jupe qu’il fallait posséder à tout prix dans son armoire lorsqu’on était une demoiselle. Des atrocités, partout autour, une véritable atteinte aux sentiments d’Ollie, pour qui la mode n’avait aucun secret. Pourtant, ils n’avaient pas l’air de s’en rendre compte à quel point tous ces vêtements étaient démodés. En fait, à en croire leurs regards, c’était plutôt le jeune homme qui était mal habillé. Ils étaient flippants à le dévisager comme s’il arrivait tout droit de Mars. Il baissa les yeux pour voir s’il n’avait pas un tâche ou quoi, mais non, rien. Il portait juste son T-shirt à l’effigie du groupe Nirvana, qu’on lui avait offert pour ses seize ans, s’il se souvenait bien. Il n’avait jamais été un grand fan de Nirvana, mais Kurt Cobain était vraiment trop beau. Et puis il aimait bien le dessin sur ce T-shirt. Nan mais, une minute. Ça datait de 1990, et là, la population avait l’air tout droit sortie d’un vieux film en noir et blanc des années cinquante. C’était possible qu’ils ne connaissent pas Nirvana ?

    Ça faisait bien des heures qu’il marchait, du moins il le pensait, parce que sa montre ne pouvait pas l’aider : elle avait disparu. C’était sa montre préférée, super moderne, avec plein de gadgets inutiles mais qui faisaient passer le temps quand il s’ennuyait. Et elle n’était plus là. On la lui avait volée ? Sans doute pendant qu’il était… absent ? Bref, il marchait, sans avoir de destination précise, évidemment, il n’avait aucune idée de l’endroit où il se trouvait. Bien que tous ces paysages lui étaient étrangement familiers… Peut-être qu’il avait été enlevé par des extra-terrestres et que ceux-ci s’essayaient à des expériences bizarroïdes sur lui. Haan, il était tellement malchanceux. Uh. Qu’est-ce que lui affirmait Ben, la dernière fois qu’ils s’étaient vus, déjà ? Ah oui, les aliens n’existent pas. Il pila en plein milieu du trottoir, entraînant quelques plaintes des piétons venus d’un autre univers, et tenta de se rappeler de ce qui s’était déroulé, avant qu’il ne se réveille, si déjà il avait dormi. Avec qui il était, ça, oui, c’était Benjamin, sans hésitation. Pourquoi lui avait-il dit que les aliens n’existaient pas ? Il se gratta la tête, perplexe. Horreur, films d’horreur, ils s’en étaient gavés et le dernier qu’ils avaient regardé, ça avait été Alien, sans doute. Comme toujours, il avait dû crier et se cacher derrière les coussins et ça avait dû énerver son Benji qui avait prononcé cette phrase pour le rassurer, et lui faire comprendre qu’aucun alien ne viendrait le dévorer durant la nuit. En fait, c’était plutôt pour qu’il se taise et qu’il arrête ses simagrées, à son avis.

    Et après ? Mais… Mais c’était hier, ça, non ? Sa mémoire était bien trop vive pour que cela soit plus lointain. Et hier… Hier… Il y avait eu un tremblement de terre… Non ? Benjamin était avec lui, la veille, il s’était réfugié dans ses bras quand le sol avait commencé à trembler. Il avait fermé les yeux et s’était instantanément mis à pleurer, parce qu’il avait trop peur. La panique avait été telle qu’il en avait eu le souffle coupé, il avait eu la désagréable sensation d’étouffer et il s’était agrippé si fort à son ami qu’il avait dû lui enfoncer ses ongles dans la peau. Et puis… C’était vide. Plus aucun souvenir, le néant. Il y avait bien dû se passer quelque chose entre hier et aujourd’hui, tout de même. On avait bien dû le kidnapper pour l’emmener dans cette ville inconnue qui semblait figée dans le passé. Les premières secousses avaient été très violentes, il y avait sûrement des blessés. Comment allait sa famille ? Étaient-ils à l’hôpital ? Étaient-ils… Les larmes coulaient déjà sur ses joues à cette unique pensée, sans qu’il ne puisse les empêcher. Plus que jamais, il avait besoin de Benjamin, mais celui-ci s’était volatilisé. Ils étaient ensemble, pourquoi ne l’étaient-ils plus à présent ? Et si… Et si Ben était… était… Non, non. Pas de conclusion pareille. Il fallait qu’il se calme, mais c’était trop tard. Sa respiration partait en vrille, il ne fallait pas qu’il oublie, inspirer, expirer, mais tout ce que ça réussissait à faire, c’était d’accentuer sa crise d’angoisse. Il s’entoura de ses propres bras, comme si ça pouvait lui apporter un quelconque réconfort. Mais il ne voulait pas de ces bras-là, il voulait seulement ceux de Ben, et rien d’autre. Il se sentait de plus en plus mal, il allait vomir s’il continuait, et les larmes ruisselaient jusqu’à son menton et ça lui donnait juste l’impression d’avoir de la colle liquide sur son visage.

      « Ça va aller, monsieur ? »


    Il releva la tête, une jeune fille totalement rétro arborait un air inquiet devant lui. Il remarqua alors que le nom de la rue était le même que… Celui de la rue principale à Jackson, là où il vivait. En y regardant bien, tout ressemblait à sa ville natale. C’en était troublant. Il prit appui contre la façade d’un restaurant et s’apitoya mentalement sur son sort, tentant d’essuyer ses foutues larmes et de réguler sa respiration. Tout ceci n’améliorait rien, il était toujours dans cette ville remplie de mordus des années cinquante, il ne reconnaissait personne qui aurait pu l’aider et cette miss avec sa robe à la Marilyn Monroe lui faisait peur.

      « Je… Je… cherche… Jackson Ville, s’il… te… vous plaît. »
      « Vous y êtes, monsieur. »


    Raaah, qu’est-ce qu’elle avait à l’appeler monsieur ? Elle était presque aussi âgée que lui. Enfin, une minute. Il y était ??? Haha, très drôle. Il demanda alors à la demoiselle de lui indiquer les quartiers Nord, là où sa maison l’attendait bien sagement à sa place. Elle le fit sans aucun problème. Il était simplement en train de rêver, voilà tout. Et quand il retournerait chez lui, qu’il retournerait dans son corps plongé dans le sommeil, tout redeviendrait comme au vingt-et-unième siècle. Le cauchemar prendrait fin et sa crise d’angoisse irait voir ailleurs. Maintenant il devait juste éviter de tomber dans les pommes avant de retrouver Benji. Il ne lui raconterait rien, évidemment, il n’avait pas envie qu’il se moque de lui encore. C’était stupide de lui donner de nouvelles raisons de se foutre de lui. Et puis, il allait peut-être dire à son père de l’envoyer à l’asile pour se débarrasser de lui définitivement. Moui, bon, il devrait plutôt se concentrer sur le chemin. Sinon il allait encore se perdre, et ça serait reparti pour un tour dans ce monde de fous.

    Benjamin lui manquait terriblement, alors qu’il ne l’avait plus vu que depuis hier soir. Enfin, à moins qu’il ne se soit écoulé plus de temps entre ces deux jours. Il s’y était attaché très vite. En fait, il n’avait attendu que le moment où il lui sauverait la vie pour avoir un prétexte de le suivre comme son ombre. Ça se passait toujours comme ça avec Ollie, sauf que cette fois-ci, c’était légèrement différent. Ben lui était devenu indispensable, il ne parvenait plus à décrocher de lui. D’habitude, il collait plusieurs amis à intervalle régulier, pour pas faire des envieux, vous voyez. Mais là, ils pouvaient tous être jaloux de Benjamin, parce que celui-ci était juste le centre d’attention d’Oliver. Amoureux, c’était le cas de le dire. Et pas qu’un peu.

    Ah sa maison. C’était bizarre. Elle n’était pas tout à fait la même. Sans doute qu’il n’y avait pas encore eu les rénovations et les agrandissement dirigés par ses parents. Par contre, la maison voisine n’avait rien à voir avec celle des Dunham de l'an 2000. Ses larmes avaient doucement cessé mais il tremblotait et n’avait toujours pas récupéré son souffle. Il devait être affreux à voir. Sauf à l’instant où il entendit une voix, à quelques mètres de lui. Pas seulement une voix, la voix qu’il préférait entendre quand tout allait mal, et c’était encore mieux si c’était pour dire qu’il avait besoin de lui. Il se retourna, le visage soudain illuminé en découvrant Benjamin, son Benjamin, assis sur le trottoir. Ollie ne se fit pas prier pour aller s’asseoir à côté de lui et se jeter à son cou, heureux d’avoir au moins un repère dans toute cette histoire.

      « BEEENJAAAMIIIIIIIIIIIIN !!! Tu es vivant, tu es vivant, tu es vivant ! »


    C'était tellement inespéré qu'il se remit sur-le-champ à pleurer, mais de joie, cette fois, serrant son ami du plus fort qu'il pouvait, ce qui ne représentait pas beaucoup, au final.
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MessageSujet: Re: Mélancolie, quand tu nous tiens. [ft Ferguson]   Mélancolie, quand tu nous tiens. [ft Ferguson] EmptyMar 28 Juil - 18:32

    Léger choc. Comparé à celui qu'il avait eu lors du tremblement de terre ou à celui de son réveil dans cette ville du passé, on pouvait le dire: c'était très léger. En fait c'était comme un enchainement de sensations différentes: cession de la terre; physique. Brutale remontée dans une réalité qui n'était pas la votre; mentale. Un Oliver complètement paniqué qui vous saute dessus; physique ET mentale. Au secours! On étouffe par ici. Oui l'affection du garçon à l'égard de son voisin avait toujours été un peu encombrante, aussi bien par sa gestuelle on ne peut plus câline que pour ses intentions énamourées. Voyons maintenant le cas n°1, dans la logique des choses et qui serait la réponse habituelle que Ben apporte à Ollie dans ces moments de tendresse:

      « PUTAIN! Ollie dégage tu m'étrangles! »

    Ce à quoi il aurait ajouté un geste repoussant, aurait remis ses vêtements en place, se serait levé et tout ça en grimaçant de déplaisir. Là, Ferguson lui aurait très certainement lancé un de ses sourires niais, trop content d'avoir pu le tenir dans ses bras une nouvelle fois ne serait-ce que trois secondes, et aurait peut-être même tenté de réitérer l'action. Comme d'habitude, Ben l'aurait évité aussi bien qu'il pouvait et ils se seraient même lancés dans une course-poursuite dans toute la ville, Benjamin clamant haut et fort : Trouves-toi quelqu'un qui t'aime! C'était toujours pareil avec eux. Ben était là pour l'envoyer chier, lui dire qu'il n'avait aucun sentiment même si ce n'était que mensonge, et proférer des paroles qui auraient blessé toute autre personne et qui l'auraient persuadé que c'était chose vaine d'essayer de le séduire. Mais, parce qu'il y a toujours un mais, nous n'étions pas dans ce cas précis. Les choses ne tournaient pas comme d'habitude et c'est ainsi que tout ça ne se déroulera pas. Cas n°2 maintenant, le moins probable en temps normal mais c'est pourtant ce qui va se passer.

    Son coeur semblait battre au plus vite dans sa poitrine, comme si à chaque seconde il frôlait la crise cardiaque et ce uniquement à cause du stress de ne jamais retrouver son chez lui. Benjamin n'y comprenait rien à rien et ce genre de situations l'énervait! C'est vrai quoi, lui qui entretenait d'ordinaire un esprit vif histoire de conserver une certaine répartie pour rembarrer ceux qui l'approchaient, là il était contraint de se la fermer et de ne savoir que dire sur ce qu'il vivait actuellement. Eh bien ce coeur voyez-vous, qui le menace de le lâcher à tout moment, ce coeur était encore capable d'accélérer son rythme! Ouiouioui, à l'instant même où Ollie passa ses bras autour du cou de Benjamin, le petit organe dût pisser plus de sang en 2 secondes qu'en 5 ans de sa vie. Attends voir là, il suffit de dire "Ollie t'es où?" pour que ce dernier apparaisse? Et s'il avait dit "Jessica Alba t'es où?" elle serait venue aussi? Bon tout compte fait Oliver a un minois bien plus joli que Jessica... Plus masculin aussi peut-être. Hé oh, on se fait pas d'idées hein! Non non lui il aime les filles, les fiiiiilles... Ou pas.

    Le premier geste que Benjamin eut, après avoir tilté qu'il s'agissait bien de Ferguson qui avait braillé son prénom en affirmant qu'il était vivant, émanait complètement de lui-même. Bon Dieu, s'il avait juré un jour qu'il fut capable de ça... Il leva une main, presque inconsciemment, jusqu'au visage d'Oliver, ses doigts se posèrent sur sa joue pour lui relever la tête et ainsi capter son regard. Il pleurait. Putain il pleurait quoi! Mec tu te rends compte, ce type il pleure parce qu'il est avec toi! T'as jamais connu aucune fille qui montre autant d'enthousiasme à ta seule vue. C'est dans ces moments là qu'on s'attend au baiser réconfortant. C'est dans ces moments là que Benjamin est capable de démontrer une capacité à imiter le poisson rouge inactif dans son bocal impressionnante. Il buguait, ouais c'est ça, plein bug. Et puis peu à peu, un sourire se traça sur ses lèvres. Benjamin souriait et pour contraster avec la lenteur par laquelle s'était déroulée cette scène, il serra brutalement Oliver dans ses bras, passant cette même main qui lui avait légèrement caressé la joue dans ses cheveux. Le pire c'est qu'il se rendit compte qu'il était heureux plus que jamais de retrouver l'odeur du shampoing de son voisin qu'il pensait ne jamais plus revoir. C'était qu'un parfum, certes, mais c'était Ollie.

    Cette étreinte fut malheureusement de courte durée, lorsque le coeur de Dunham reprit un rythme normal et irrigua moins intensivement son cerveau au risque de l'avoir noyé, il réalisa tout à coup dans quelle posture il se trouvait. Être enthousiaste à l'idée de retrouver un ami est une chose, avoir échangé pareil regard et montré autant de tendresse dans un seul geste en était une autre, une toute autre qui ne lui ressemblait en rien. Brusquement, Benjamin se détacha de son voisin, encore un peu interloqué et gêné. C'est ainsi que le cas n°2 se calqua sur le cas n°1, car le garçon se leva, remit en place ses vêtements mais au lieu de demander à Ollie de se trouver une personne aimante, il fixa son regard ailleurs... Sur la maison de la vieille Handson par exemple, et afin de clore au plus vite ce qui venait de se passer, il annonça d'une voix un peu rauque:

      « Tu... Tu y comprends quelque chose toi, à tout ça? »

    Comme si Oliver savait automatiquement de quoi il voulait parler, comme si lui aussi avait vécu la même chose que lui. Si ça se trouve, seul Benjamin avait connu un accident et son voisin était juste heureux de l'avoir retrouvé parce qu'à son réveil il s'était aperçu qu'il n'était plus sur le canapé et il n'avait pas répondu à ses appels sur son portable. Pour lui, ils étaient toujours au 21e siècle. Tiens au fait! En voilà une bonne idée, son portable! Sa mère l'avait peut-être contacté elle aussi... Du moins si elle se souvenait encore de comment fonctionnait un clavier. Pas la peine de compter sur le beau-père pour s'être inquiété de son état par contre. Instinctivement, Benjamin porta ses mains aux poches de son jean mais ne trouva pas le téléphone. Oh putain! Si il y a bien une chose qui l'énerve c'est de perdre son portable! A la fois agacé, frustré et complètement paumé, Benji se passa une main sur le front et prit le risque de croiser le regard d'Oliver, comme s'il s'attendait à un miracle, comme si son ami allait lui donner la solution à tout, ou bien qu'il allait avoir l'idée de venir se coller à lui, encore. Même si ce geste déplacé recevait toujours les réprimandes de Dunham, même si une fois encore Ollie se ferait rejeter, au fond il ne demandait que ça pour être réconforté. C'était la seule chose ici qui pourrait le rassurer et même s'il ne se l'avouait que très peu: Benjamin ne se sentait bien que si Oliver était près de lui.
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MessageSujet: Re: Mélancolie, quand tu nous tiens. [ft Ferguson]   Mélancolie, quand tu nous tiens. [ft Ferguson] EmptyMer 29 Juil - 22:24

    Uuuh. Il y avait quelque chose qui clochait, là. D’habitude, il se serait déjà fait rembarrer et aurait été ramené sur terre avec une petite phrase bien sentie du cru de Benji, comme celui-ci avait le don de les trouver. Seulement, ces petits mots pas doux pour un sou n’avaient strictement aucun effet sur Ollie. Immunisé contre tout ça, le chéri. Il en avait bien trop souffert avec sa sœur dans sa jeunesse, et encore aujourd’hui, quoique peut-être qu’elle n’était pas repartie plus de cinquante ans en arrière, la folle. Enfin, du coup, tout ce qu’on pouvait lui balancer ne le blessait pas du tout. C’était même encore plus paradoxal, plus on l’insultait, et plus il s’attachait à vous. A part avec sa sœur que cette méthode ne marchait pas trop. Et puis, il aimait tellement Benjamin qu’il se ferait plus de mal en l’évitant qu’en s’en prenant plein la figure. Il le savait pour avoir fait l’expérience, et ça avait été drôlement dur à supporter. Il ne recommencerait donc plus jamais et Ben serait condamné à l’avoir dans les pattes pour l’éternité, ça, c’était assuré.

    Il avait tous ces souvenirs de comment il était traité ordinairement en tête, et là, ça collait pas du tout à l’esprit de son ami. Bon, c’était pas pour lui déplaire quand même de rester quelques minutes supplémentaires dans cette position, fallait dire. Il avait retrouvé son Benjamin, avec ses tatouages et son odeur, et il en pleurait parce que, de un, il détestait être tout seul, surtout dans un endroit inconnu et, de deux, Ben était vivant, comme il le répétait du bout des lèvres depuis qu’il s’était jeté à son cou. Oliver avait été très affecté par ses propres pensées bien morbides, à vrai dire. Dès qu’il s’y mettait, il pouvait imaginer tous les scénarios catastrophes possibles et impossibles, ça dépendait du niveau de l’angoisse qui le tenaillait. S’il croisait une araignée, par exemple, il pouvait bien la voir grossir jusqu’à ce qu’elle devienne assez géante pour le dévorer. Bref, il se faisait peur à lui-même sans avoir besoin d’aide. Et il lui était facile de faire monter les larmes avec tout ça, encore plus maintenant qu’il était dans cette ville vieillotte. Il s’était résolu à ne plus jamais lâcher Benji lorsqu’il sentit une main lui caresser la joue. Il releva immédiatement les yeux, n’étant plus sûr du tout de s’être blotti contre la bonne personne.

    Non, même visage, mêmes cheveux. Si c’était pas Benjamin, il lui ressemblait très fort. Les larmes coulaient encore et sa vision était légèrement floue, au final. Mais ça ne l’empêchait pas de le reconnaître, tout de même, ni de le fixer bien intensément pour essayer de comprendre quelle mouche l’avait piquée. Ben s’était lancé dans une imitation convaincante du poisson et Ollie aurait bien aimé l’embrasser, mais il se retint, c’était pas le moment de le faire fuir, il ne voulait pas être sans personne ici. Il se mordit la lèvre pour réprimer son envie tandis que son ami lui adressait un de ses sourires… Craquaaaant. Si tout ça ne lui rappelait en rien le comportement de Ben, il fut encore plus surpris quand ses bras l’enlacèrent vivement, genre tout aussi désespéré que lui lorsqu’il était arrivé devant la maison des Ferguson, qu’il avait aperçu son sauveur et qu’il lui avait sauté dessus sans plus attendre. Mais, mais, il n’allait pas s’en plaindre, c’était un peu ce qu’il voulait depuis un bon bout de temps. Valait mieux profiter pleinement avant que Benjamin ne reprenne son état normal. Puis la main dans les cheveux, c’était bien réconfortant, aussi. Là, Ollie avait enfin la preuve que suivre Ben partout avait servi à quelque chose, au fond. Même si c’était toujours la galère pour le traîner quelque part, même s’il lui disait beaucoup de méchancetés et même s’il n’avait pas l’air de vouloir de son amour, il avait fini par accepter sa présence. C’était déjà ça, quoi. Et là, ça montrait pas qu’il tenait vraiment à lui ? Une telle tendresse, en général, c’était plutôt du ressort d’Oliver. C’était presque une inversion des rôles, à ceci près que le jeune Ferguson ne repousserait jamais quelqu’un.

    Han nan, nan, nan ! Pourquoi il desserrait son étreinte ? Ollie voulait encore rester dans ses bras, lui. Sa crise d’angoisse semblait avoir disparu, mais il sentait qu’elle menaçait de se ramener à la moindre occasion. Et là c’était une très bonne occasion, surtout pour obliger Benjamin à le réconforter. Un câlin, c’était le moyen le plus facile d’y arriver, évidemment. Son ami se remit alors sur ses pieds, tirant sur ses vêtements qui avait dû bouger un peu lors de ce rapprochement. Essuyant ses larmes du revers de la main, Oliver se contenta de demeurer assis sur le trottoir et d’observer les alentours, qui étaient censés être le quartier où il vivait depuis dix-neuf années consécutives, tandis que son Ben chéri lui posait une question à laquelle il n’avait pas de réponse, assurément. En plus, c’était pas comme si mister Ferguson était le plus intelligent des deux, c’était loin d’être le cas. Lui, dès que ça sortait du domaine des câlins et des peluches, il ne savait plus rien. Pourtant, on lui avait assuré qu’il se trouvait à Jackson, la même ville où il était hier. Mais trop tôt dans le temps, beaucoup trop tôt. C’était pas leur époque, ça, il n’y avait aucun doute là-dessus. Quoique la population s’était peut-être décidé de faire une journée fifties ? Quoi ? Il pouvait toujours espérer. Il releva la tête vers Benjamin en lui adressant une petite moue mignonne pour se faire pardonner, parce qu’il n’avait aucune idée de ce qui se passait en ce moment. Se relevant à son tour, il se serait bien jeté à nouveau au cou de son voisin, mais quelque chose lui disait que celui-ci ne serait plus aussi câlin qu’avant.

      « De quooooooooooooi ? Du fait que les gens n’aient aucun sens de la mode ? Je sais, je suis en plein rêve, y’a que mon imagination qui soit capable de te faire faire un câlin. Alors maintenant je veeeux… Qu’on aille passer une folle nuit d’amour dans les Caraïbes ! »


    Vous pouvez être sûr que s’il n’y avait pas réellement cru, il n’aurait jamais prononcé ces phrases tout haut. Il n’était pas du genre à étaler ses sentiments pour Benjamin… Bah, devant l’intéressé, justement. Il craignait trop qu’il change de ville et tout par peur de voir Oliver lui sauter dessus à tous moments. Tournant la tête pour voir si le décor année cinquante fondait pour laisser place à une île dans la mer des Caraïbes, il fut totalement démystifié. Sa théorie était mauvaise, très mauvaise, et il avait… il avait dit ça… à haute voix… devant… lui. Aïe. Mais non, il ne devait pas s’en faire pour des bêtises pareilles. Benji ne relèverait pas, il savait bien qu’il était gay. Et c’était tout naturel pour un homo d’avoir ce type de pensées. Soudain gêné, Ollie regarda ailleurs avant de lancer une petite phrase de rattrapage, histoire de pas être trop suspect, hein. Même s’il était pas convaincant avec ses yeux baissés sur le bout de ses baskets et sa toute petite voix. On va dire que c’était la faute au retour en 1950. Voilà tout.

      « Je plaisante, hein. Je crois que cet endroit me fait dire n’importe quoi… »
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